Il s'agissait d'un échange de point de vue ouvert, sur les thématiques chères au syndicat, à savoir : la situation du paysage radiophonique en France ; les modèles économiques des différents types d'éditeurs ; la place de la radiodiffusion de l'économie sociale dans les futurs dispositifs législatifs ; la défense de la place des radios associatives et l'allocation de fréquences en Bande II ; la situation sur la Bande III et la Radio Numérique Terrestre.
Pour un paysage radiophonique français pluraliste et diversifié
Ce fut l'occasion pour le SNRL de se féliciter de la moyenne nationale de 21% de fréquences attribuées en Bande FM aux éditeurs de catégorie A garantissant ainsi une pluralité des expressions, mais aussi de dénoncer de profondes inégalités régionales, avec seulement 11 % dans la région Nord Pas de Calais (source CSA - bilan 2012). Le syndicat a également insisté sur la nécessaire équité des puissances d'émission autorisées et des zones de couvertures autorisées entre les différents types d'éditeurs, sur l'ensemble du territoire national.
Le syndicat s'est par ailleurs fortement étonné de la proposition d'un ancien membre du Conseil, Philippe Levrier, qui vise à proposer un bouquet payant de radios numériques en Bande III. Le SNRL a tenu à s'opposer vivement à cette évolution contre-productive de l'usage de la Bande III et a réaffirmé que celle-ci devait rester dédiée à la radiodiffusion hertzienne d'accès libre et gratuit pour les auditeurs. Pour le syndicat, les propositions centrifuges en Bande L, et en Bande III, ne doivent pas prospérer : elles ne correspondent ni aux impératifs de diversité culturelle ni aux exigences de pluralisme des éditeurs.
De la même manière, le SNRL a annoncé son opposition au projet du Gouvernement de vendre aux télécoms la Bande des 700 Mhz, initalement prévue pour le développement de la télévision HD. Soulignant sa convergence de vue sur le sujet avec le régulateur, le SNRL s'oppose fermement à ce jeu de chaises musicales qui, par incidences, impacterait directement la place des radios sur la Bande III et donc l'avenir du secteur tout entier.