LE SYNDICAT

Communiqué du SNRL relatif à la situation politique actuelle



La situation issue du résultat des élections européennes du 9 juin dernier est pour le moins exceptionnelle.

En tant qu'organisation représentative des radios associatives locales et représentative dans la branche de la radiodiffusion, le Syndicat National des Radios Libres (SNRL) partage sa perplexité par rapport aux scénarios et aux séquences qui s’annoncent dans tous les cas. Depuis, ces derniers jours, nos adhérents et fédérations régionales nous font remonter leurs inquiétudes.
 
Notre « mission de communication sociale de proximité » est définie par la loi. Elle est entendue comme le fait de favoriser les échanges entre les groupes sociaux et culturels, l’expression des différents courants de pensée et opinions, le soutien au développement local, la protection de l’environnement et la lutte contre l’exclusion.
 
De nombreuses démarches touchant notre secteur de la radiodiffusion et plus globalement des médias sur lesquelles nous étions engagés étaient en cours : États Généraux de l’Information, printemps de la ruralité, les orientations du Livre Blanc de la radio nécessiteront une prise en compte par la représentation nationale, ainsi que les évolutions du secteur public de l’audiovisuel, privé et public, confronté à l’emprise mondiale des géants du numérique et de l’IA (Intelligence Artificielle).
 
Bien évidemment, cela ne se limite pas à notre secteur. Nous resterons vigilants dès que les programmes de chacun des partis et mouvements seront clarifiés, avant et après les élections législatives.
 
La radiodiffusion associative locale, avec ses sept cent quarante-cinq entreprises de l'économie sociale, ses deux mille six cents salariés - dont trois cents journalistes professionnels - et ses vingt mille bénévoles passionnés, exerce ses activités en complémentarité avec le service public et le secteur privé commercial, dans les missions qui lui sont imparties par la loi, sur ses zones de compétence territoriale. Ce secteur pérenne de l'audiovisuel, innovant et créateur d'emplois durables, exploite plus de 15 % des fréquences hertziennes de notre pays et passionne près de deux millions d'auditrices et d'auditeurs fidèles (1,8 heure d'écoute/jour/auditeur). Au fil du temps, nous sommes apparus comme un acteur stable du paysage audiovisuel, réservoir d'emplois de qualité sur les territoires, de mobilité et de qualification professionnelle. Il faudra donc renforcer la loi de 1986 et renforcer les moyens pour les acteurs tels le service public et radios associatives.
 

​Nos radios prendront toute leur part dans les débats qui s’ouvrent, comme elles le font à l’occasion de chaque élection ; nous sommes pleinement conscients de notre responsabilité.

Par ailleurs, en vue de la clarification de nos questionnements, nous sollicitons dès à présent l’ensemble des candidat-e-s afin qu’ils précisent leur vision de la liberté de la presse, les évolutions de notre secteur et leur positionnement sur la structuration actuelle du secteur, et notamment, dans le cas spécifique des radios associatives locales, les dispositifs d’accompagnement de nos radios.