LE SYNDICAT

Dans la nuit la liberté nous écoute


Samuel Paty était professeur. Samuel Paty est mort pour avoir proposé à ses élèves les outils de l’émancipation et de la liberté de pensée dans le respect des convictions de chacun. Il faisait son travail, il voulait développer avec ses élèves leur compréhension du monde, les faire réfléchir sur les valeurs fondamentales des droits humains et de la République que sont la liberté de pensée, la liberté de conscience, la liberté d’expression, la liberté de la presse et des médias. En agissant ainsi, il montrait sa foi en l’avenir.


Ces libertés sont constitutives des droits humains et le ciment de notre société. Elles doivent être préservées et encouragées, leurs acteurs protégés et soutenus. Ils ne sauraient en être empêchés, inquiétés ou menacés. Les radios libres sont nées, il y a plus de quarante ans, de cet engagement, au côté du grand mouvement multiforme de « l'éducation populaire ».
 

Il faut nommer la barbarie

Avant d'être tué, Samuel Paty a fait l'objet d'une plainte pénale déposée par un parent d'élève, puis de menaces de mort publiques et anonymes. Comme d'autres victimes, il a trouvé face à lui la barbarie primitive, fruit d'une idéologie, l'intégrisme islamiste, et une stratégie, le terrorisme.
Le flot médiatique, massif et ininterrompu, sur une rhétorique martiale, doit aussi interroger sur les renoncements, les abandons et les complaisances face à une stratégie politique islamiste à bas bruit. Celle-ci vise à convaincre, à pas de velours, les esprits et les cœurs sur le long terme au travers du poison quotidien du licite et de l’illicite qui inocule la société.
 

Faire front, au cœur de l'éducation populaire

Face à la vague d’attentats criminels qui frappent indistinctement les citoyennes et citoyens dans leur liberté d’expression, leur liberté culturelle, leur liberté d’enseigner, et leur liberté de culte, il faut faire front. Il faut renforcer l'éducation populaire, et dans son cadre l'éducation aux médias, l'éducation a la liberté d'informer, le respect de la diversité culturelle, la lutte contre les discriminations,  avec les acteurs de l’Éducation nationale, de la culture, du sport, de la solidarité sanitaire et sociale, et des radios libres qui s'engagent tous les jours au plus près des familles. Dans ce processus, il est impératif de mettre fin aux restrictions et avoir le soutien de la puissance publique.
L’hommage qui a été rendu  dans la cour de la Sorbonne entre Louis Pasteur et Victor Hugo résonne comme un appel à poursuivre ce combat pour la culture, la connaissance, la réflexion, la citoyenneté, la tolérance. Ce combat est porté auprès des jeunes générations par l’engagement des enseignants, des communautés éducatives et les acteurs de l’éducation populaire. La synergie de toutes ces forces s’impose.

Le Syndicat National des Radios Libres, dont les radios sont  engagées  dans l'éducation populaire et dans l’Éducation aux Médias et à l’Information depuis plus de 40 ans, appelle les radios libres de France en métropole et outremer à multiplier leurs efforts et la coopération au service de l’éducation de la jeunesse et en appui aux écoles.