Qu'est-ce que l'ODI ? Quels sont ses objectifs ? Qui peut y adhérer ?
L’ODI ne cherche pas à stigmatiser telle rédaction, tel journaliste ou telle entreprise, mais à faire progresser la démarche déontologique, qu’il estime au cœur de la crédibilité des médias. L’ODI s’attache aux conséquences des effets systémiques plus qu’aux cas particuliers. C’est pourquoi les cas examinés sont anonymes. L’ODI inscrit son action dans la durée.
L’ODI est résolument tripartite, entreprises, journalistes, publics. Nous privilégions les adhésions institutionnelles (syndicats et associations de journalistes, entreprises et fédérations ou syndicats professionnels, associations citoyennes), mais nous acceptons également les adhésions individuelles.
Le rapport 2014, présenté dans le cadre des Assises internationales du journalisme a été plutôt bien accueilli par la profession, quels sont les principaux enseignements à en tirer ?
Nous avons d'ores et déjà commencé à recenser les cas pour le rapport 2015.
Contrairement à la presse, l'audiovisuel (radio et télé) a l'habitude d'être régulé et parfois corrigé par le CSA sur des notions déontologiques. Un Conseil de presse interviendrait-il en complément ou en substitution de ces missions jusqu'alors assumées par le régulateur ?
L’honnêteté de l’information, qui seule figure dans la loi, ne doit pas entraîner le CSA vers une intrusion dans les rédactions et les informations audiovisuelles. La garantie de pluralisme externe, rendue nécessaire par la limitation du spectre hertzien est une chose. Mais l'intrusion du CSA au sein même de la construction des programmes en est une autre. Le contrôle du temps de parole par exemple, issu d’une recommandation du Conseil constitutionnel, pose d’ailleurs des questions aux rédactions : plusieurs directeurs de l’information se sont réunis en 2012 pour mettre en cause ces règles paralysantes pour la liberté d’expression et l’information des citoyens.
Enfin, le CSA accroît son rôle de régulateur économique du marché de l’audiovisuel, ce qui le place en porte à faux par rapport à la déontologie. Dans de nombreux pays où il existe conjointement un Conseil de presse et un régulateur de l'audiovisuel, les deux institutions travaillent en harmonie : par exemple, le régulateur belge renvoie les questions déontologiques au Conseil de déontologie journalistique. Une piste à suivre pour le CSA ? Nous l'invitons au dialogue.
Pour aller plus loin :
Retrouvez la position du SNRL relative à la création d'un Conseil de presse en cliquant ici.
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