Nous sommes près de douze ans après la loi du 9 juillet 2004 fixant les éléments juridiques de la RNT, huit ans après la loi du 5 mars 2007 relative à la modernisation de la diffusion audiovisuelle, six ans après la loi du 5 mars 2009 qui prévoyait que le CSA publie un calendrier de déploiement de la RNT sur toute la France et.... près de deux ans après le lancement officiel de la RNT sur Marseille, Nice et Paris. Une nouvelle étape a été franchie avec l’annonce d’un calendrier de déploiement de la RNT à minima (1). Celui-ci entend couvrir près de 80% de la population française... sur les huit prochaines années ! Vingt ans se seront donc écoulés entre une vision éclairée du législateur et des professionnels, et la mise en place de la diffusion numérique. A ce rythme, la France ne rattrapera pas son retard face à l’avance prise par les autres pays européens où la Radio Numérique rencontre un vif succès.
Le SNRL, précurseur de la transition numérique de l’audiovisuel, propose depuis près de 10 ans des solutions innovantes, économiques, créatrices d'emploi, et respectueuses de l’intérêt général et des libertés élémentaires, telles la problématique du traçage des auditeurs. Pourquoi ces solutions sont écoutées, mais jamais mises en œuvre ? Qui connait la RNT ? Pourquoi rien n'est fait pour informer le public de ce nouveau mode de réception gratuit et anonyme qui garantie le maintien du pluralisme médiatique au cœur des territoires … Pourquoi Radio France qui s'était engagée en 2007 traine-t-elle aujourd'hui des pieds alors que la RNT génère de sérieuses économies budgétaires ?
Il est temps d’engager une démarche volontariste si nous ne voulons pas que l’information et la musique se concentrent entre les mains d’une poignée d’acteurs et de consortiums. Les enjeux autour de l’emploi, l’innovation dans les programmes, l’émergence d’une nouvelle génération de producteurs multimédias, de nouveaux talents, l’appropriation des nouveaux usages et des technologies par le public sont essentiels. La numérisation de la radio est un enjeu industriel, créateur d'emplois (2) sous estimé par le gouvernement.
Le SNRL a construit les bases nécessaires à une diffusion respectueuse des éditeurs associatifs lors du premier appel à candidature en soutenant un modèle d’opérateur de multiplexe ouvert et indépendant. Depuis juin 2014, « La Coopérative de Radiodiffusion » diffuse avec succès au cœur de la capitale française, un bouquet de radios où les éditeurs décident du modèle économique et technologique.
Le SNRL exige le maintien d’un paysage radiophonique diversifié localement, régionalement et nationalement, une accélération du calendrier prévu, la recomposition pragmatique des multiplexes existants avec les radios volontaires sur Paris, Marseille et Nice, et notamment celles dont les multiplexes n'ont pas été retenus.
Le SNRL exige le maintien d’un paysage radiophonique diversifié localement, régionalement et nationalement, une accélération du calendrier prévu, la recomposition pragmatique des multiplexes existants avec les radios volontaires sur Paris, Marseille et Nice, et notamment celles dont les multiplexes n'ont pas été retenus.
Le SNRL souhaite un soutien politique urgent de la puissance publique, au travers des groupes publics, à l’initiative SmartRadio (3). Il s'agit de promouvoir un accès hertzien gratuit aux services audiovisuels sur les smartphones : une solution que nous préconisons pour que la radio se projette dans l’avenir sans aucun coût pour les entreprises et les auditeurs
Le SNRL, attaché au mode de diffusion hertzien, accompagnera les radios associatives vers la voie de la numérisation et à cette fin il propose un accompagnement financier de la double diffusion par une enveloppe spécifique du FSER a raison de dix mille euros par éditeur volontaire.
Le choix immédiat doit témoigner d'une volonté politique forte : celle du pluralisme et de la diversité. La radiodiffusion hertzienne universelle, populaire et gratuite, ainsi renouvelée et modernisée, deviendra progressivement le mode d'écoute privilégié des jeunes générations.
Le SNRL, attaché au mode de diffusion hertzien, accompagnera les radios associatives vers la voie de la numérisation et à cette fin il propose un accompagnement financier de la double diffusion par une enveloppe spécifique du FSER a raison de dix mille euros par éditeur volontaire.
Le choix immédiat doit témoigner d'une volonté politique forte : celle du pluralisme et de la diversité. La radiodiffusion hertzienne universelle, populaire et gratuite, ainsi renouvelée et modernisée, deviendra progressivement le mode d'écoute privilégié des jeunes générations.
- Le CSA adopte le calendrier qu’il envisage de mettre en œuvre pour poursuivre le déploiement de la RNT
- Discours de La Coopérative de Radiodiffusion, Convention nationale des entreprises de l'Economie Sociale pour l'emploi, avec Mme la Ministre de l'Emploi - Paris Octobre 2014
- La radio numérique gratuite bientôt dans nos smartphones