C'est à peine croyable ! Il y a bientôt quarante ans, l’Assemblée nationale, dans une sorte d'élan créatif, jette un pavé dans la marre. Elle propose un nouveau concept que l’on ne trouve nulle part ailleurs : la communication sociale de proximité. L'article 29 de la Loi sur la Liberté de la Communication était né. Dans l'euphorie d'une liberté bienveillante conquise cinq ans auparavant, les parlementaires de tout l'arc politique ont confié cette mission à des médias associatifs présents partout sur les territoires de la République : les radios libres. Ils les dotent d'un système de financement unique au monde : de Fonds de Soutien à l'Expression Radiophonique. Encore plus fort : les députés et les sénateurs, avec une inventivité et une unité exemplaire, confient au secteur associatif une mission de service au public dans le champ de l'audiovisuel. Peut-être le temps est-il venu de définir cette mission à l'aune des exigences sur l'indépendance et l'éthique des médias, et avec le désir unanime de servir une cause commune : rassembler les gens et relever ensemble les défis économiques, sociaux et culturels.
A l'ère du numérique consommable, les plates-formes étrangères ont tendance à marginaliser la visibilité des acteurs et des médias locaux. Cette marginalisation par le marché, hier par les médias main-stream, et aujourd'hui par le digital, a toujours été un défi que nous avons su relever. La capacité des radios locales associatives, par leur emprise légale sur le spectre hertzien, qui est une ressource par nature limitée, est un élément essentiel, et même existentiel, du pluralisme au niveau local et régional. Ces radios doivent être respectées et reconnues en tant que médias à vocation territoriale, au côté des médias nationaux et des plateformes mondiales. Enfin, le monde des médias doit s'unir en faveur d'un dispositif européen dérogatoire qui permette à un état souverain de déterminer sa politique nationale en matière communication et d'information, étant entendu que celle-ci doit protéger le pluralisme interne et externe. Il est impératif de mettre en place un bouclier pour protéger les médias locaux.
On parle beaucoup de la suppression des seuils anti-concentration. Par principe de réalité, les grands acteurs de l’industrie des communications avancent l'idée d'un assouplissement des seuils en agrégeant les modes de communication. Il est crucial de renforcer les garanties en matière de pluralisme et d'indépendance de l'information, en protégeant et en sanctuarisant les radios locales, notamment dans leur financement public et leur accès au spectre hertzien. Les radios jouent un rôle essentiel dans le maintien du pluralisme au niveau local, la promotion des éléments culturels patrimoniaux, de la pratique sportive locale, de l'économie des circuits productifs locaux, et des liens sociaux et intergénérationnels de proximité. Elles sont un atout dans la promotion de la laïcité au niveau local avec l'éducation aux médias et à l'information. On peut dire qu'elles jouent un rôle clé en matière d'information « de solution » au plus près des gens, notamment en milieu rural, montagnard et insulaire, et dans les quartiers urbains, en travaillant notamment sur la fracture générationnelle par la mise en avant des liens et des éléments culturels et patrimoniaux.
En ces temps budgétaires incertains, nous n’avons pas honte de souhaiter une augmentation de l’aide publique réglementaire. Celle-ci est conditionnée par la mise en œuvre des missions des radios locales associatives. Elles réunissent 2 millions d’auditeurs avec les collectivités d'outre-mer. Comparons le coût par auditeur avec nos amis du service public et nous pouvons être fier de la bonne utilisation de l’argent public. L’impact des radios locales associatives est mesurable dans les quartiers, les territoires péri-urbains, en milieu rural, en zone de montagne et dans les collectivités d’outre-mer, nous sommes des radios écoutées, alors que le service public y est moins présent.
Il y a besoin de médias qui apaisent, qui construisent, qui mobilisent et qui protègent, qui donnent les bons tuyaux pour nos aînés et nos jeunes. Cela contribue à un sentiment d’appartenance à une sorte de communauté de destin sur le territoire de diffusion de la radio, le « pays » local.
Dans ce contexte, la radio numérique terrestre est au milieu du gué. Certains s’interrogent sur une date de basculement total et définitif de la FM vers le DAB+. Ce n’est pas le moment de créer une fracture radiophonique, avec l’achat de postes coûteux et un parc automobile qui se renouvelle lentement. Ne heurtons ni les éditeurs, ni les auditeurs. Le DAB+ c’est un nouveau territoire à conquérir pour les radios et pour les auditeurs. Nous pensons qu’il ne faut pas que la radio abandonne la FM. Personne ne demande la place. Alors gardons-là ! Laissons faire le marché et la transition se passera bien.
Conquérir de nouvelles frontières, c’est autant de défis et de difficultés. Les radios libres des années 80 sont aujourd'hui à un niveau de professionnalisation identique à celui des radios commerciales et du service public. Nous avons plus d’exigences avec nous-mêmes, plus de rigueur, plus de moyens, et surtout plus de plaisir pour les auditrices et auditeurs. L’objectif, c’est gagner des auditrices et des auditeurs. Il faut poursuivre la route avec les amis fidèles et passionnés, et donner le goût d’écouter la radio aux nouveaux auditeurs. C’est cela, le challenge des nouvelles frontières.
A l'ère du numérique consommable, les plates-formes étrangères ont tendance à marginaliser la visibilité des acteurs et des médias locaux. Cette marginalisation par le marché, hier par les médias main-stream, et aujourd'hui par le digital, a toujours été un défi que nous avons su relever. La capacité des radios locales associatives, par leur emprise légale sur le spectre hertzien, qui est une ressource par nature limitée, est un élément essentiel, et même existentiel, du pluralisme au niveau local et régional. Ces radios doivent être respectées et reconnues en tant que médias à vocation territoriale, au côté des médias nationaux et des plateformes mondiales. Enfin, le monde des médias doit s'unir en faveur d'un dispositif européen dérogatoire qui permette à un état souverain de déterminer sa politique nationale en matière communication et d'information, étant entendu que celle-ci doit protéger le pluralisme interne et externe. Il est impératif de mettre en place un bouclier pour protéger les médias locaux.
On parle beaucoup de la suppression des seuils anti-concentration. Par principe de réalité, les grands acteurs de l’industrie des communications avancent l'idée d'un assouplissement des seuils en agrégeant les modes de communication. Il est crucial de renforcer les garanties en matière de pluralisme et d'indépendance de l'information, en protégeant et en sanctuarisant les radios locales, notamment dans leur financement public et leur accès au spectre hertzien. Les radios jouent un rôle essentiel dans le maintien du pluralisme au niveau local, la promotion des éléments culturels patrimoniaux, de la pratique sportive locale, de l'économie des circuits productifs locaux, et des liens sociaux et intergénérationnels de proximité. Elles sont un atout dans la promotion de la laïcité au niveau local avec l'éducation aux médias et à l'information. On peut dire qu'elles jouent un rôle clé en matière d'information « de solution » au plus près des gens, notamment en milieu rural, montagnard et insulaire, et dans les quartiers urbains, en travaillant notamment sur la fracture générationnelle par la mise en avant des liens et des éléments culturels et patrimoniaux.
En ces temps budgétaires incertains, nous n’avons pas honte de souhaiter une augmentation de l’aide publique réglementaire. Celle-ci est conditionnée par la mise en œuvre des missions des radios locales associatives. Elles réunissent 2 millions d’auditeurs avec les collectivités d'outre-mer. Comparons le coût par auditeur avec nos amis du service public et nous pouvons être fier de la bonne utilisation de l’argent public. L’impact des radios locales associatives est mesurable dans les quartiers, les territoires péri-urbains, en milieu rural, en zone de montagne et dans les collectivités d’outre-mer, nous sommes des radios écoutées, alors que le service public y est moins présent.
Il y a besoin de médias qui apaisent, qui construisent, qui mobilisent et qui protègent, qui donnent les bons tuyaux pour nos aînés et nos jeunes. Cela contribue à un sentiment d’appartenance à une sorte de communauté de destin sur le territoire de diffusion de la radio, le « pays » local.
Dans ce contexte, la radio numérique terrestre est au milieu du gué. Certains s’interrogent sur une date de basculement total et définitif de la FM vers le DAB+. Ce n’est pas le moment de créer une fracture radiophonique, avec l’achat de postes coûteux et un parc automobile qui se renouvelle lentement. Ne heurtons ni les éditeurs, ni les auditeurs. Le DAB+ c’est un nouveau territoire à conquérir pour les radios et pour les auditeurs. Nous pensons qu’il ne faut pas que la radio abandonne la FM. Personne ne demande la place. Alors gardons-là ! Laissons faire le marché et la transition se passera bien.
Conquérir de nouvelles frontières, c’est autant de défis et de difficultés. Les radios libres des années 80 sont aujourd'hui à un niveau de professionnalisation identique à celui des radios commerciales et du service public. Nous avons plus d’exigences avec nous-mêmes, plus de rigueur, plus de moyens, et surtout plus de plaisir pour les auditrices et auditeurs. L’objectif, c’est gagner des auditrices et des auditeurs. Il faut poursuivre la route avec les amis fidèles et passionnés, et donner le goût d’écouter la radio aux nouveaux auditeurs. C’est cela, le challenge des nouvelles frontières.