Emmanuel Boutterin, Président du syndicat et Loic Chusseau, Délégué national aux financements publics
Un grave déficit de concertation
En effet : contrairement aux apparences, ce budget, s'il montre une consolidation du FSER souhaitée par le syndicat, est néanmoins très insuffisant. Cela correspond à une augmentation moyenne de 3000 € par éditeur, dont l'aide publique réglementaire moyenne n'a pas bougé d'un pouce depuis 2002 ! En réalité, cela ne correspond même pas à la consolidation d'un emploi à quart-temps par radio, au moment où les aides relatives à l'emploi s'écroulent brutalement ! Si cette réévaluation marginale était priorisée sur les quelques nouveaux entrants, comme semble le dire le Ministre, cela n’aurait aucun sens et contreviendrait au dispositif. Une constatation s'impose : comme Christine Albanel, Frédéric Mitterrand ne souhaite pas travailler en concertation avec les radios associatives, comme le faisaient sans exception, et quelles que soient les difficultés, leurs prédécesseurs.
Une dotation malheureusement insuffisante
Si, depuis 2003, les gouvernements avaient souhaité mettre en œuvre une politique volontariste de consolidation des six cent radios concernées, à raison de 2 % par an, sur tout l'arc des subventions FSER, le fonds devrait aujourd'hui être doté de... 33 M d'€ ! C'est ce qu'aurait pu permettre la « budgétisation » du Fonds. Il s’est produit le contraire.
En réalité, comme le syndicat l'a constaté, ce budget est le simple résultat de l'augmentation du produit de la taxe sur la publicité - aujourd'hui déconnecté du FSER - et ne traduit pas un effort volontariste exigé par la mise en œuvre des missions de communication de proximité assignées par le législateur aux radios associatives.
Il est plus que nécessaire de revaloriser l’aide à l’exploitation et l’aide sélective et de permettre ainsi de réviser, à la hausse, les dotations pour chaque radio de 15 %. Le SNRL souhaite également que cette révision s’accompagne d’une plus grande lisibilité des critères de l’aide sélective et d’une transparence sur les produits du FSER.
En réalité, comme le syndicat l'a constaté, ce budget est le simple résultat de l'augmentation du produit de la taxe sur la publicité - aujourd'hui déconnecté du FSER - et ne traduit pas un effort volontariste exigé par la mise en œuvre des missions de communication de proximité assignées par le législateur aux radios associatives.
Il est plus que nécessaire de revaloriser l’aide à l’exploitation et l’aide sélective et de permettre ainsi de réviser, à la hausse, les dotations pour chaque radio de 15 %. Le SNRL souhaite également que cette révision s’accompagne d’une plus grande lisibilité des critères de l’aide sélective et d’une transparence sur les produits du FSER.
Des entreprises dynamiques, utiles et... asphyxiées !
En effet, hormis l'aide sélective, où les préconisations du syndicat ont été partiellement retenues, le dispositif central n'a pas connu de révision depuis dix ans. Aujourd'hui, il est déconnecté des réalités, et notamment des nouvelles contraintes liées à la classification des personnels, à la formation professionnelle, aux missions spécifiques de service au public et aux territoires auxquelles s'ajoute la précarité habituelle de toutes les petites entreprises de ce pays !
En outre, ce nouveau budget, selon le Ministre, exclu le soutien spécifique nécessaire au déploiement de la radio numérique terrestre qui selon les déclarations du Ministre en 2009 devait être doté de 2 M d'€ pour les opérateurs concernés sur Paris, Marseille et Nice. Le SNRL reste donc vigilant sur la dotation supplémentaire qui devra être allouée pour le déploiement de la RNT en 2011.
En outre, ce nouveau budget, selon le Ministre, exclu le soutien spécifique nécessaire au déploiement de la radio numérique terrestre qui selon les déclarations du Ministre en 2009 devait être doté de 2 M d'€ pour les opérateurs concernés sur Paris, Marseille et Nice. Le SNRL reste donc vigilant sur la dotation supplémentaire qui devra être allouée pour le déploiement de la RNT en 2011.
Le syndicat souhaite une vraie concertation
Selon Loïc Chusseau, Délégué national aux financements publics, « même, si certaines collectivités reconnaissent le travail social, culturel et pédagogique réalisé sur leur territoire par les radios associatives et contribuent aux financements des radios associatives, la future réforme des collectivités territoriales et les difficultés financières qu’elles rencontrent, font peser de nombreuses incertitudes quant à la pérennité de ces contributions et donc des ressources des radios associatives. En outre, ces financements locaux n’étant pas généralisés à l’ensemble des collectivités locales, il est important que dans un esprit d’égalité territoriale, le financement de l’état reste très prépondérant et permette, à lui seul, d’assurer un fonctionnement pérenne des radios »
Afin de poser ces enjeux et dans le prolongement du rapport Hamelin, auquel le syndicat a contribué, Loïc Chusseau souhaite « qu'un réel travail d'expertise et de concertation puisse avoir lieu entre l’Etat, les associations de collectivités territoriales, et le syndicat », car, dit-il « c’est en ce sens que l’avenir des radios associatives et les missions qu’elles accomplissent au quotidien pourront être assurés dans de bonnes conditions »
Afin de poser ces enjeux et dans le prolongement du rapport Hamelin, auquel le syndicat a contribué, Loïc Chusseau souhaite « qu'un réel travail d'expertise et de concertation puisse avoir lieu entre l’Etat, les associations de collectivités territoriales, et le syndicat », car, dit-il « c’est en ce sens que l’avenir des radios associatives et les missions qu’elles accomplissent au quotidien pourront être assurés dans de bonnes conditions »