Les associations impactées
Si le secteur sanitaire et social semble constituer une priorité dans les prochains arbitrages du gouvernement, d’autres secteurs de l’économie sociale et solidaire comme l’animation, l’éducation, le sport, le tourisme social et l’aide et soins à domicile, la radiodiffusion associative seront durement touchés par la réduction du nombre de contrats aidés.
« Nous avons reçu ces derniers jours des témoignages alarmants d’associations qui, sans les contrats aidés, se voient dans l’impossibilité de pérenniser des postes pourtant indispensables à la cohésion sociale et au développement d’activités d’utilité sociale dans les territoires. Sur la base de ces remontées terrain et afin de faire un état des lieux des possibles conséquences de cette décision sur nos entreprises et leur public, nous demandons à être consultée par la Ministre du travail avant tout arbitrage sur les priorités de ciblage des contrats aidés pour le second semestre 2017.» souligne Hugues Vidor, Président de l’UDES.
« Nous avons reçu ces derniers jours des témoignages alarmants d’associations qui, sans les contrats aidés, se voient dans l’impossibilité de pérenniser des postes pourtant indispensables à la cohésion sociale et au développement d’activités d’utilité sociale dans les territoires. Sur la base de ces remontées terrain et afin de faire un état des lieux des possibles conséquences de cette décision sur nos entreprises et leur public, nous demandons à être consultée par la Ministre du travail avant tout arbitrage sur les priorités de ciblage des contrats aidés pour le second semestre 2017.» souligne Hugues Vidor, Président de l’UDES.
L'insertion dans le secteur de la radiodiffusion associative
Pour Emmanuel Boutterin, Président du SNRL, « il faut tordre le cou à une idée assenée d'une manière surréaliste par Madame la Ministre du Travail et le Premier Ministre : les emplois aidés ne seraient pas efficaces. Cela est faux dans le secteur privé non-marchand. On a tendance à oublier que les emplois aidés ont un visage : celui de femmes et d'hommes qui veulent travailler et s'en sortir. Des milliers d'entre eux ont vu, cet été, leur contrat s’arrêter d'un coup... Quel mépris et quelle brutalité ont-ils vécus ces dernières semaines... » Les études de l'administration et les témoignages démontrent que ces emplois sont un tremplin vers leur consolidation et vers une qualification ou une insertion professionnelle pour plus des deux tiers. Le Président du SNRL, membre du Conseil d'Administration de l'UDES poursuit : « Il serait temps de faire une évaluation comparative entre les succès d'insertion dans le secteur privé non marchand, l'économie sociale et solidaire, et la précarité des emplois aidés dans le secteur public. Et enfin, il serait utile de comparer les coûts pour la nation et les résultats du CICE et des emplois aidés en terme de création d'emplois, d'innovation sociale et d'investissement dans les compétences».
Dans la branche de la radiodiffusion privée, le nombre d'emplois aidés CUI (CAE + EA) est estimé à 1100, soit 1,8 par entreprise en moyenne, dont 95 % relèveraient de l'IDCC 1922 (CCN radiodiffusion) et 5% de l'IDCC 1480 (CCN des journalistes, au niveau des stagiaires 1er et 2èm échelon). Il est d'ailleurs a noter que dans les radios associatives, ces deux conventions collectives sont appliquées à la quasi-totalité des emplois-aidés en CDD , qui bénéficient par ailleurs d'un tutorat qualifié pour 95 % des salariés concernés, effectué par des salariés volontaires et des cadres bénévoles qualifiés et passionnés.
On note également, dans la branche un système de formations qualifiantes financées par l'AFDAS mises en œuvre pour 80 % des emplois.
Enfin, on note un taux de consolidation en emplois CDI dans la même entreprise sur les 20 dernières années de 65 %, ce qui est ici une grande différence avec les services de l'Etat qui entendent, eux, conserver leur droit à embaucher des contrats aidés sous une forme précaire.
Dans la branche de la radiodiffusion privée, le nombre d'emplois aidés CUI (CAE + EA) est estimé à 1100, soit 1,8 par entreprise en moyenne, dont 95 % relèveraient de l'IDCC 1922 (CCN radiodiffusion) et 5% de l'IDCC 1480 (CCN des journalistes, au niveau des stagiaires 1er et 2èm échelon). Il est d'ailleurs a noter que dans les radios associatives, ces deux conventions collectives sont appliquées à la quasi-totalité des emplois-aidés en CDD , qui bénéficient par ailleurs d'un tutorat qualifié pour 95 % des salariés concernés, effectué par des salariés volontaires et des cadres bénévoles qualifiés et passionnés.
On note également, dans la branche un système de formations qualifiantes financées par l'AFDAS mises en œuvre pour 80 % des emplois.
Enfin, on note un taux de consolidation en emplois CDI dans la même entreprise sur les 20 dernières années de 65 %, ce qui est ici une grande différence avec les services de l'Etat qui entendent, eux, conserver leur droit à embaucher des contrats aidés sous une forme précaire.
Les axes de progrès dans la radiodiffusion associative
Dans la branche de la radiodiffusion, le taux de satisfaction des salariés en emplois aidés est positif et très positif à 90 %.
En revanche, le Syndicat National des Radios Libres, premier syndicat représentatif de la branche en nombre d'entreprises, et seul syndicat patronal de la radiodiffusion représentatif dans la branche des journalistes, estime que les employeurs ne sont pas assez soutenus dans leur démarche d'utilité publique. Il propose des axes de progrès sur les modalités administratives du dispositif afin de faire cesser la précarisation des emplois et de soutenir la mobilité des salariés concernés dans la branche : contractualisation annuelle et pluriannuelle, aide au tutorat pérenne, critères d'accès nationaux et non plus régionaux bloquant la mobilité dans la branche, fin de la discrimination envers les jeunes diplômés au chômage de longue durée et envers les seniors expérimentés, afin notamment de faire cesser la ségrégation territoriale au détriment des zones rurales du pays.
En revanche, le Syndicat National des Radios Libres, premier syndicat représentatif de la branche en nombre d'entreprises, et seul syndicat patronal de la radiodiffusion représentatif dans la branche des journalistes, estime que les employeurs ne sont pas assez soutenus dans leur démarche d'utilité publique. Il propose des axes de progrès sur les modalités administratives du dispositif afin de faire cesser la précarisation des emplois et de soutenir la mobilité des salariés concernés dans la branche : contractualisation annuelle et pluriannuelle, aide au tutorat pérenne, critères d'accès nationaux et non plus régionaux bloquant la mobilité dans la branche, fin de la discrimination envers les jeunes diplômés au chômage de longue durée et envers les seniors expérimentés, afin notamment de faire cesser la ségrégation territoriale au détriment des zones rurales du pays.
Faire évoluer les CUI-CAE
Si elle porte une position favorable par rapport aux Emplois d’avenir, l’UDES estime qu’il est nécessaire de faire évoluer le positionnement des CUI-CAE afin de les rendre plus efficaces dans la lutte contre le chômage. L'UDES plaide donc pour une formule rénovée de ces contrats avec :
‒ L’instauration d’une programmation pluriannuelle des enveloppes consacrées au dispositif afin de donner de la visibilité aux employeurs et d’éviter les effets néfastes d’une politique de « stop and go » trop souvent pratiquée ces dernières années sur ces contrats,
‒ L’assurance d’un haut niveau de prise en charge et d’une ambition en termes de formation et d’accompagnement du titulaire du contrat (sur le même modèle que le dispositif Emplois d’avenir),
‒ Une réflexion sur les contours (ciblage, durée, niveau de financement) de ces contrats en lien avec l’évolution des modèles socio-économiques des associations.
L’UDES défendra notamment cette position à l’occasion d’une audition le 26 septembre prochain par Yves Blein dans le cadre de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale sur les crédits alloués à l’économie sociale et solidaire dans le cadre du PLF 2018.
Le SNRL, organisation professionnelle appelle les radios à saisir d'urgence leurs parlementaires avec des témoignages de salarié.e.s en emploi aidé brutalement laissés sur le carreau, et des témoignages de réussite professionnelle.
‒ L’instauration d’une programmation pluriannuelle des enveloppes consacrées au dispositif afin de donner de la visibilité aux employeurs et d’éviter les effets néfastes d’une politique de « stop and go » trop souvent pratiquée ces dernières années sur ces contrats,
‒ L’assurance d’un haut niveau de prise en charge et d’une ambition en termes de formation et d’accompagnement du titulaire du contrat (sur le même modèle que le dispositif Emplois d’avenir),
‒ Une réflexion sur les contours (ciblage, durée, niveau de financement) de ces contrats en lien avec l’évolution des modèles socio-économiques des associations.
L’UDES défendra notamment cette position à l’occasion d’une audition le 26 septembre prochain par Yves Blein dans le cadre de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale sur les crédits alloués à l’économie sociale et solidaire dans le cadre du PLF 2018.
Le SNRL, organisation professionnelle appelle les radios à saisir d'urgence leurs parlementaires avec des témoignages de salarié.e.s en emploi aidé brutalement laissés sur le carreau, et des témoignages de réussite professionnelle.
#lesemploisaidésontunvisage
Avec des directeurs de radios locales, le SNRL lance le hashtag #lesemploisaidésontunvisage. Pour ces personnels, aujourd’hui cadres et employeurs, ce statut a permis d'innover et de consolider l'activité de leur entreprise.